Flore et faune
Véritable écrin de nature entre lacs et forêt, le territoire de notre commune renferme une flore et une faune dignes d’intérêt. Il possède même en son sein un joyau caché, avec la ZNIEFF de la Challoire [Zone Naturelle d’Intérêt Écologique, Floristique et Faunistique]. Attention : propriété privée - pas d’accès sans autorisation.
Suite aux travaux de prospection menés dans toute la région, essentiellement par l’association Mauges Nature, la richesse écologique du secteur de la Challoire avait été repérée dès les années 1980. Après une première description faite en 1988 et une mise à jour en 1998, la zone a été officiellement répertoriée en tant que ZNIEFF de type 1 deuxième génération sous l’identifiant régional N°00002006.
La description qu’en fait le site Internet de la région relatif à l’écologie www.pays-de-loire.ecologie.gouv.fr à sa rubrique Nature & Paysages est la suivante :
« Petit ensemble composé d’un étang possédant une riche végétation aquatique et rivulaire, et de prairies humides. Celles-ci hébergent un cortège floristique tout à fait remarquable pour les Mauges, notamment en ce qui concerne les orchidées, avec une espèce protégée au niveau national. » Plusieurs espèces d’orchidées sauvages y sont présentes, ainsi que la spirée filipendule, très rare dans les Mauges.
Naturellement, quelques oiseaux d’eau relativement communs fréquentent régulièrement l’étang, parmi lesquels le héron cendré [Ardea cinerea], le canard colvert [Anas plathyrynchos] et la foulque noire [Fulica atra]. Il y a plusieurs années, un cygne tuberculé [Cygnus olor] s’y était installé quelque temps. Enfin, le moyen duc [Asio otus], un très chouette hibou, y tient parfois ses quartiers d’été.
La petite route qui joint la chapelle de l’Arceau, face au stade, à l’étang de la Challoire constitue déjà à elle seule une agréable promenade riche de trésors floristiques. Avec un brin d’attention, vous pourrez au printemps y découvrir quelques pieds de fritillaires à damier [Fritillaria meleagris], une élégante liliacée qui affectionne les milieux humides. Paune, gogane, coccigrole, pintadine, tulipe des prés, ses dénominations vernaculaires multiples témoignent de sa large répartition et de son abondance passées. Aujourd’hui, la fritillaire est en danger, menacée de disparition en France avec la raréfaction de ses biotopes de prédilection. Primevères acaules [Primula acaulis] et autres sceaux de Salomon [Polygonatum multiflorum] y sont également fréquents.
Boisée et joliment encaissée, la vallée du Trézon ne manque pas de charme. Au-delà des belles vues offertes, en ouvrant l’œil et en prêtant l’oreille, vous pourrez sûrement y découvrir aussi quelques trésors de la nature. Piverts [Picus viridis], pics épeiches [Picoides major] et épeichettes [Picoides minor] fréquentent le secteur. La sittelle torchepot [Sitta europaea] est aussi présente. Le raffut excité qu’elle mène permet de la localiser facilement. Vous pourrez alors observer son curieux manège. C’est en effet le seul oiseau à descendre le long des troncs la tête en bas.
Nous ne saurions conclure cette page relative au patrimoine naturel sans émettre une recommandation. La nature est fragile. Hormis quelques espèces communes et abondantes, telles la primevère officinale [Primula officinalis] ou la ficaire fausse renoncule [Ficaria verna], évitez de cueillir les fleurs sauvages. Gardez-en plutôt le souvenir photographique... beaucoup moins éphémère.